lundi 27 février 2012

L'INDIVIDU QUI VIENT ...après le libéralisme, de Claude Caro



L'INDIVIDU QUI VIENT ...après le libéralisme.Une lecture de Dany-Robert Dufour, par Claude Caro.


Pour l'auteur, l'individu qui vient après le libéralisme serait plus égoïste qu'individualiste, l'individu se trouvant réduit à ses pulsions. Ce fonctionnement pulsionnel, flatté, suscite une attente permanente de satisfactions insatisfaites, frustrantes, qui modèlent des comportements mimétiques à l'échelle planétaire. Ce disant, il nous renvoie au « conatus » de Spinoza.(1)
Alors , faut-il inventer un nouvel individu, ou bien ne pouvons-nous pas imaginer la création de conditions sociétales formatrices, transformatrices sur la durée, sinon d'un homme/femme nouveau, mais au moins en capacité de conserver son humanité ? Car, si les idéologies théologico-politiques qui prétendaient nous libérer, nous ont conduit dans des impasses mortifères, force est de constater que l'idéologie libérale-libertaire qui se dissimule derrière le discours à la mode, s'avère tout autant toxique pour les personnes, peut-être même plus, car plus subtiles.

RESISTANCE à … RESISTANCE de…et NOUS au milieu, arpenteurs des possibles, poème de Claude Caro

RESISTANCE à … RESISTANCE de…et NOUS au milieu, arpenteurs des possibles.

L'R de rien... Par Caro Claude...Que nos désirs deviennent des mots d'ordre !
A tort et à travers, entre ordre et désordre,
L' R de rien résiste, redresseur du nombre,
Réinventant toujours dans les maquis de l'ombre
Les craquements du feu, le Je dans les décombres.
Reprenant l'ancien chant dignement fraternel
De tous ceux que toute misère insupporte,
Ne se résignant pas, sur le pas de leur porte,
A se dire qu'après tout, malheur est éternel,
l'R de rien, humant l'air, affutant son regard,
Murmure : « Cet hiver au printemps ne me dit
Rien de bon . Ce printemps sans hiver, sans retard,
Annonce-t-il ici, ce qui là-bas s'annonce ?
L'indigne dans l'humain, vainqueur qui nous empeste ».
« Je dis non, Je dis non, mille et une fois non ».
Pas de mer sans rivage
Pas d’humain sans visage
Pas de forêt sans lisière
Pas d’ombre sans lumière
Pas de chemin sans traces
Pas de pile sans face
Pas d’actes sans désirs
Pas de pensée sans frémir
Pas d’horizon sans limite
Pas de voyages sans mythes
Pas de moi sans Nous
Pas de Nous sans Vous
Pas d’avenir sans devenir
Pas de voeux sans choisir
Pas d’aujourd’hui sans demains
Pas de temps non contraint
Pas de chants sans écoute
Pas de vie sans les doutes
Pas de passeurs sans frontières
Pas de frontières sans passages
Et au milieu ce qui résiste
Nous Humains en embuscade
Vigies au manteau d’ombre
Notre amour sans limite
Refuge de nos âmes
Armées de nos esprits

Celui qui vient, poème de Claude Caro

Celui qui vient

A l'aube de cet instant de temps universel,
Cet instant si bref mais à notre mesure,
Puissions-nous sagement déchiffrer l'écriture :
Les signes romanesques de notre épopée.
Et puis croiser nos mots et, sans croiser le fer,
Broder l'étoffe de nos rêves au va et vient
De nos libres échanges fraternels, et nouer
En vol, pour l'évasion, l'échelle virtuelle.
Libres enfin, infiniment ivres d'au-delà,
Libres penseurs clairvoyants, posés au bord du temps,
Un temps crépusculaire épinglé d'alertes existentielles.
Soyons de ceux qui font la part plus belle
A celui-là qui vient, tout ébroué de vent,
Partager notre joie commune et immortelle.
Avec Vladimir Maïakovsky,
Nous ne serons pas qu «'un nuage en pantalon » .
Nous maintiendrons un pied dans la porte
Puisqu'après nous d'autres humains viendront
Pousser vers l'azur l'humanité plus forte.
Avec Aragon, dans Les poètes , nous reprendrons en coeur :
« J'entends, j'entends, le monde est là
Il passe des gens sur la route.
Plus que mon coeur je les écoute.
Le monde est mal fait, mon coeur las.
Faute de vaillance ou d'audace
Tout va son train rien n'a changé
On s'arrange avec le danger
L'âge vient sans que rien ne passe.
Au printemps de quoi rêvais-tu
On prend la main de qui l'on croise
Ah mettez les mots sur l'ardoise
Compte qui peut le temps perdu.
Tous ces visages ces visages
J 'en ai tant vu des malheureux
Et qu'est-ce que j'ai fait pour eux
Si non gaspiller mon courage.

A Carcassonne le premier Janvier 2012

DECLARATION DES DROITS DE LA CULTURE : POUR UN SURSAUT ETHIQUE


DECLARATION DES DROITS DE LA CULTURE : POUR UN SURSAUT ETHIQUE


Contre la formidable inversion des valeurs entre la culture et l'argent, artistes et créateurs de toutes disciplines en appellent à la responsabilité publique et nationale afin de répondre au nouveau défi de ségrégations révoltantes.
Un peuple qui abandonne son imaginaire culturel à l'affairisme se condamne à des libertés
précaires
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