L'INDIVIDU QUI VIENT ...après le libéralisme.Une lecture de Dany-Robert Dufour, par Claude Caro.
Pour l'auteur, l'individu qui vient après le libéralisme serait plus égoïste qu'individualiste, l'individu se trouvant réduit à ses pulsions. Ce fonctionnement pulsionnel, flatté, suscite une attente permanente de satisfactions insatisfaites, frustrantes, qui modèlent des comportements mimétiques à l'échelle planétaire. Ce disant, il nous renvoie au « conatus » de Spinoza.(1)
Alors , faut-il inventer un nouvel individu, ou bien ne pouvons-nous pas imaginer la création de conditions sociétales formatrices, transformatrices sur la durée, sinon d'un homme/femme nouveau, mais au moins en capacité de conserver son humanité ? Car, si les idéologies théologico-politiques qui prétendaient nous libérer, nous ont conduit dans des impasses mortifères, force est de constater que l'idéologie libérale-libertaire qui se dissimule derrière le discours à la mode, s'avère tout autant toxique pour les personnes, peut-être même plus, car plus subtiles.